Cornée (chirurgie et réfraction)

Optimiser la prise en charge en urgence des lésions cornéennes infectieuses est un enjeu majeur devant leur fréquence croissante, leur symptomatologie douloureuse bruyante, et surtout leur menace visuelle. Toute lésion cornéenne d’allure bactérienne impose une antibiothérapie probabiliste d’emblée maximale. La présence de critères de gravité exige une prise en charge hospitalière en urgence, le délai de prise en charge étant pronostique.

L’endophtalmie est une infection intraoculaire, potentiellement cécitante, causée par une prolifération bactérienne ou fongique développée aux dépens du vitré et/ou de l’humeur aqueuse. Selon la porte d’entrée, on distingue l’endophtalmie exogène, en rapport avec une effraction de la coque cornéosclérale secondaire à une chirurgie oculaire (cataracte, décollement de rétine, trabéculectomie), à une plaie pénétrante ou par propagation à partir d’un abcès cornéen. Plus récemment, des endophtalmies secondaires aux injections intravitréennes (IVT) anti-VEGF ou de…

Un patient de 43 ans consulte en urgence pour une baisse d’acuité visuelle brutale associée à une rougeur et à une ­douleur de l’œil gauche. Ce patient avait bénéficié d’une kératoplastie transfixiante 11 ans auparavant pour une taie cornéenne séquellaire d’une kératoconjonctivite. Trois années après la greffe, il avait présenté une kératite dendritique à cheval sur le greffon et l’anneau de cornée réceptrice. Cette kératite n’avait pas été documentée par des prélèvements cornéens.

Le déficit en cellules souches limbiques (DCSL) est l’expression d’un double processus : une régénération insuffisante de l’épithélium de la cornée, ne pouvant assurer son maintien physiologique (homéostasie), associée à une invasion cornéenne par une prolifération conjonctivale. Il peut être dû à des étiologies variées résultant d’une diminution du nombre de cellules souches limbiques ou d’une anomalie de leur fonction.    

La cornée est le tissu périphérique le plus densément innervé du corps humain. Une atteinte de l’innervation cornéenne entraînera des symptômes allant de la diminution de la sensibilité oculaire simple sans lésion cornéenne jusqu’à la kératite neurotrophique et la perforation cornéenne, en passant par le syndrome de sécheresse oculaire. Au cours du vieillissement, la densité de l’innervation diminue et il est important de connaître les causes principales d’altération de l’innervation pour agir de façon préventive.

Dernier dossier paru : 
Prise en charge du kératocône

Editorial et coordination : 
David Touboul

Dossier
Greffes et thérapeutiques innovantes de la cornée
Editorial et coordination : Vincent Borderie

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