Infections (épidémiologie, zona, uvéites…)

Les différents articles de ce numéro spécial des Cahiers d’Ophtalmologie, montrent à quel point le zona ophtalmique est une pathologie qui peut être sévère. Rappelons, pour mémoire, que le risque au cours d’une vie de présenter un zona, toutes localisations confondues est d’environ 25%, ce qui porte le risque de zona ophtalmique à environ 4%. Si aucune solution réellement préventive n’est mise en place, il est même probable que ce risque ne fasse que croître dans l’avenir compte tenu de l’augmentation de l’espérance de vie.

La prise en charge thérapeutique du zona ophtalmique reste un véritable challenge ­clinique. Un ensemble de mesures qui a pour but de préserver et de maintenir la ­surface oculaire. Des solutions en cours d’investigation pourraient déboucher sur un traitement étiologique de la KNT à moyen terme.

Le zona ophtalmique touche 2 à 6% de la population. Ses principales manifestations sont, par ordre de fréquence décroissante, l’atteinte cutanée, la kératite et la conjonctivite. Le diagnostic repose habituellement sur les caractéristiques cliniques de l’atteinte cutanée. Dans les formes atypiques, un diagnostic biologique peut être utile, basé notamment sur la PCR ou l’immunohistochimie. Un diagnostic précoce permettant de débuter le plus rapidement possible le traitement antiviral diminue le taux de complications du zona.

Une patiente de 69 ans, aux antécédents de cancer du sein 15 ans auparavant, se présente aux urgences ophtalmologiques pour une douleur de l’œil droit, associée à une éruption vésiculeuse homolatérale dans le territoire du V1, un ptôsis et une diplopie.

Un homme de 51 ans consulte pour des douleurs insomniantes de l'oeil droit évoluant depuis deux jours dans un contexte d'altération de l'état général. Il est originaire du Congo, ancien héroïnomane et séropositif pour le VIH, actuellement en rupture de thérapeutique antirétroviral.