Myopie
Utilisée en France depuis 2012, l'orthokératologie connaît un essor relativement important depuis trois ans. En effet, plusieurs études ont mis en évidence que l'orthokératologie pouvait avoir un effet freinateur sur l'évolution de la myopie chez les enfants. Les lentilles d'orthokératologie se portent la nuit et s'enlèvent le matin ; elles remodèlent la cornée pendant le sommeil, ce qui permet une bonne vision stable pendant la journée, sans recours au port de lunettes ou de lentilles de contact, libérant ainsi les patients des problèmes liés au port diurne…
Comme nous l'avons vu dans un article précédent, la progression de la myopie juvénile est liée à la faillite des processus présidant à l'établissement et au maintien de l'emmétropisation. Cette progression, au caractère quasi épidémique récent, met en cause des facteurs environnementaux mais aussi, nous l'avons vu, les corrections optiques traditionnelles. Nous passerons ici en revue nos possibilités de lutte contre ces facteurs pour obtenir une freination de la myopie.
Cet article analyse les facteurs environnementaux influant sur la myopie juvénile et les réactions consécutives physiologiques de l'œil pouvant être mis en cause par les études dans cette progression. Un prochain article reviendra sur ces réactions puis exposera nos moyens pour les combattre et réaliser ainsi une freination de la myopie.
La myopie est un facteur de risque qui se cumule à l'ensemble des autres facteurs de risque classiques du glaucome, qu'un interrogatoire et un examen clinique minutieux devront rechercher. Le champ visuel est l'examen clef du diagnostic de glaucome mais en cas de myopie forte, de multiples artéfacts rendent son interprétation incertaine. En revanche, les mesures quantitatives de la tête du nerf optique, de l'épaisseur de la couche des fibres nerveuses rétiniennes péripapillaires ou encore du complexe des cellules ganglionnaires maculaires, ont montré leur intérêt dans la…
L'orthokératologie, pourtant introduite en France depuis une bonne dizaine d'années (2003),soulève encore pour certains quelques points d'inquiétude ou interrogations. Parmi ceux-ci,nous retiendrons ce qui relève de son mode d'action, de son innocuité à court, moyen et long terme, en particulier du fait du port nocturne des lentilles, de son efficacité réfractive, notamment sur les aberrations optiques,mais aussi de son potentiel sur l'évolutivité de la myopie. Nous aborderons ce dernier thème plus complexe dans un prochain article.
Dernier dossier paru
Évolution des innovations thérapeutiques pour la freination de la myopie
Editorial : Bruno Mortemousque et
Dominique Brémond-Gignac
Dossier paru :
Myopie forte
Coordinateur : David Gaucher
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